Florence "Une voisine m'a parlé de l'action que menaient les couturières solidaires. Je l'ai croisée le premier matin où elle allait faire de la découpe.
Elle y allait le sourire aux lèvres.
En m'expliquant ce qu'elle allait faire, nous avons évoqué notre besoin réciproque de nous sentir utiles alors que nous étions relativement protégées et pas en contact quotidien avec le virus.
Peut être se sentir vivantes malgré ce sentiment de réclusion, le sentiment de vouloir agir et se sentir aux côtés des soignants même dans l'ombre.
Toute proportion gardée, l'image de résistant pendant la seconde guerre mondiale m'est venue à l'esprit. En me rendant à l'atelier le lundi, je me sentais fière de pouvoir faire quelque chose, de ne pas rester impuissante ni dans un cocon douillet pendant que d'autres se battaient au quotidien.
J'ai ainsi fait la connaissance de Kevin, Annaelle et Francis avec qui j'ai formé un tandem de choc pour la découpe.
Non seulement, j'avais la sensation d'être utile mais aussi la chance de rencontrer des personnes avec la même envie : AIDER.
Ce fut aussi l occasion de découvrir des personnes que je n aurai pas croisées dans ma vie quotidienne et c est une vraie richesse." Bois-Colombes